Alice regroupe des artistes qui ont en commun d’explorer ensemble la création :
Par le croisement des langages artistiques, en mêlant les mots, les images, les corps et les sons ;
En investissant des lieux hors les murs, à la croisée de l’espace privé et de l’espace public ;
En privilégiant un principe d’infusion plutôt que de diffusion ;
En expérimentant une création avec les gens et non pour les gens.
Depuis 2006, Alice a fait un pas de côté et créé le plus souvent au travers de résidences longues en associant les habitant·es au processus de création.
Il ne s’agit pas d’un effet de mode, ou d’une opportunité de production mais bien de l’A.D.N. de nos créations ; associer les habitant·es pour se nourrir mutuellement, pour la force et la puissance des rencontres, pour décloisonner et décoloniser les arts.
Nous écrivons nos projets à plusieurs mains en associant avec nos partenaires institutionnels et territoriaux, associations et militant·es, commerçant·es, enseignant·es...
L’expérience de ces créations dépasse sans l’occulter l’expérience esthétique du spectateur·trice ou la pratique de l’amateur·trice. Elle se développe aussi dans une expérience où chacun·e peut prendre part à la réflexion sur la société et contribuer à la faire évoluer et à fabriquer du nous.
Nous pourrions employer de gros mots ; le vivre ensemble, la démocratisation culturelle, les droits culturels, le non public, le public empêché... Alice aime parler d’aventures artistiques et de rencontres.
Alice est persuadée que la place de l’artiste est de s’emparer des questions vives de la société pour en faire des aires de (ré)création ; mobilité et ancrage, exil et déracinement, gentrification, exclusion, crise du sensible et de vivant... Sans faire discours, morale ou posture ; d’où l’infusion plutôt que la diffusion, d’où le collectage de paroles souvent à la base de l’écriture.
Par contre, nous sommes aussi persuadé·es de la force et de la puissance de l’œuvre. L’accès au symbolique, à l’imaginaire, à l’esthétique permettent la réappropriation de nos histoires, permettent le sens, permettent le décalage, permettent la catharsis et parfois même la résilience. Nous sommes toujours vigilant·es à œuvrer, mettre en œuvre, et à avoir des temps de restitution collectifs exigeants et populaires.
Cette exigence artistique se conjugue avec l’exigence de la rencontre. Cette démarche a conduit à modifier nos logiques de production, de diffusion et de médiation trop souvent encore dissociées.
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